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Corona : la croissance de proximité

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Le coronavirus a cassé la croissance. Il nous fait aussi réfléchir sur la croissance. Une occasion en or pour la transformer en « croissance de proximité ». Le PIB aveugle La croissance est un chiffre, appelé le Produit Intérieur Brut (PIB). Il ne nous dit pas si la société va bien, mais juste si la société produit beaucoup d’argent ou pas. Le PIB est aveugle : il ne nous montre pas si tout le monde profite de cet argent. Il nous cache par exemple qu’en France les chances d’en profiter sont particulièrement mal distribuées (il faut être « bien né » et habiter au « bon endroit »). Le PIB masque la question centrale : « est-ce qu’on vit bien ensemble ? ». Exit la croissance alors ? Non, il faut la penser et utiliser autrement. Ne plus organiser le travail autour d'une croissance financière, mais comme une activité qui poursuit une sélection d’objectifs plus équilibrée : un revenu décent mais aussi le bien-être, la santé et l’éducation. Le travail doit nous ressembler et nous ra

« Bon confinement ! » - Témoignages de FARàVélo

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Enfin une belle soirée ensemble ! Après trois semaines de confinement, les adhérents de FARàVélo se retrouvent virtuellement via skype. Une réunion qui m’a fait beaucoup, beaucoup de bien. J’ai envie d’en garder quelques traces. « Je perds toute ma saison et je vais grossir. Mais j’ai un super moral ». « Le temps nous file entre les doigts ». « En tant que lycéen, le confinement a des côtés positifs. Je suis maître de mon temps. Pour sortir, je fais des courses quand je veux. Je suis plus détendu. C'est super en fait ». « Je promène ma chienne trois fois par jour. Je la loue pour 5 euros à la promenade si vous voulez ». La Loupiote (réunion mensuelle de FARàVélo) par visioconférence, le 7 avril 2020. « On s’appelle beaucoup ». « J’ai eu douze jours de quarante degrés de fièvre. Je reviens de loin. Je suis content de vivre. » « Les automobilistes ont plus d’espace maintenant, et donc ils roulent encore plus vite. Je pensais être finalement tranquille à vélo, m

Nouveau service de livraison : le « FARbike »

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« Confinement ou pas, il faut que les gens mangent quand même ». Suite à ce constat, plusieurs commerçants de Fontenay-aux-Roses se sont organisés, en livrant eux-mêmes leurs clients en voiture. Cela faisait beaucoup de camionnettes qui tournaient en même temps, souvent quasiment vides. L’idée de mutualiser ces livraisons a vite émergé. Et pourquoi pas à vélo ? C’est l’association locale FARàVélo qui a eu l’idée. Sans attendre, elle contacte l’association des commerçants de la ville et la mairie pour la concrétiser. L’accueil est favorable, même très favorable. Il y a l’urgence alimentaire et économique, et le vélo « fait sens » en cette époque du changement climatique et de densification de la ville. La mairie décide d’appuyer les commerçants en soutenant l’opération financièrement. En trois jours le projet est bouclé : le 8 avril le « FARbike » sillonne déjà les rues de Fontenay-aux-Roses. Patrick sur son vélo-cargo Il fallait faire vite : Pâques arrive. Les familles ont besoi

Le vélo et les élections municipales: ce qui a changé depuis 2014

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Clairement, le vélo est devenu la star des élections municipales en 2020. Qu’est-ce qui a changé dans la façon de traiter le vélo depuis l’élection de 2014 ? 1/ Les candidats en parlent spontanément En 2014, lorsqu’une association vélo demandait à une liste de parler vélo, il ne fallait pas s’attendre à une réponse. Aujourd’hui, ce sont les candidats eux-mêmes qui viennent voir les associations vélo pour leur présenter leurs propositions pour le vélo. L'association vélo Antony à vélo précise que plusieurs candidats l'ont contactée spontanément pour parler du vélo. 2/ Des idées reçues ne passent plus En 2014, les candidats pouvaient se permettre de rappeler les habituelles idées reçues sur le vélo sans se faire corriger sur-le-champ. Aujourd’hui, les candidats qui s’y risquent, se font huer par un électorat bien informé qui souhaite que le vélo soit pris au sérieux comme un moyen de transport. Comme Agnès Buzyn, candidate à la Mairie de Paris, pour qui le vélo n’est p

Pourquoi le vélo s'est invité aux élections municipales

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Dans les sujets habituels qui rythment les débats électoraux – la sécurité, la propreté, le pouvoir d’achat – un nouveau sujet s’est invité : le vélo. Pourquoi ce sujet, d’apparence si anodine, est-il apparu sur le devant de la scène de façon si massive ? Le canari Tout d’abord: le vélo n’est pas un sujet anodin. Il est l’équivalent moderne du canari dans la mine, qui prévenait du coup de grisou. Lorsque le canari mourait, c’est que la mine allait exploser bientôt. Lorsque le vélo apparaît en ville, c’est que la tension dans les transports publics et sur les routes dépasse un seuil critique : celui du « ras-le-bol » prêt à exploser. Le ras-le-bol des embouteillages, des transports saturés et d’une vie quotidienne devenue trop pénible. Le vélo révèle la cause de ce ras-le-bol : la rareté croissante de l’espace disponible par habitant. Une bombe à retardement La cause de ce manque d'espace se construit sous nos yeux. Qui ne connaît pas un ou plusieurs projets immobiliers de gra

Le Plessis Robinson : quel score au baromètre vélo?

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La Fédération Française des Usagers de la Bicyclette (FUB) a réalisé à l’automne 2019 une enquête nationale intitulée “Baromètre des villes cyclables”. Celle-ci a pour objectif d’évaluer la cyclabilité des villes françaises au travers du ressenti des cyclistes. Elle a recueilli plus de 184 000 réponses pour un total de 768 communes. Voici le score de Plessis Robinson.  Suite à l’évaluation de 95 répondants, soit une hausse notable de 93 % par rapport à l’enquête de 2017, la note globale attribuée au Plessis Robinson est 2,59 / 6, ce qui équivaut à un climat " défavorable " en terme de cyclablilité. Points faibles et points forts Parmi les principaux points faibles, on compte : une discontinuité cyclable ; un grand manque de sécurité pour les enfants et les personnes âgées ; un manque de double-sens cyclables dans l’ensemble de la ville ; une communication inexistante en faveur du vélo mise en avant par de nombreux commentaires libres ; ainsi que   le manque d’un

Baromètre vélo 2019 : où en sommes-nous à Fontenay-aux-Roses ?

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Le baromètre 2019 des villes cyclables, deuxième édition de l’enquête nationale « Parlons Vélo » organisée par la Fédération des Usagers de la Bicyclette, permet de mesurer le ressenti des citoyens souhaitant se déplacer à vélo. Il donne des éléments chiffrés sur la cyclabilité de 760 villes françaises. Les résultats pour la ville de Fontenay-aux-Roses confirment sans ambiguïté la nécessité pour les candidats aux élections municipales de s’emparer du sujet vélo.  En deux ans, la situation ne s'est guère améliorée La ville de Fontenay-aux-Roses obtient la note de 2,79 sur 6 (note E sur une échelle de G à A+) soit un climat « plutôt défavorable ». On note une légère amélioration par rapport aux résultats du baromètre 2017, où la ville avait obtenu le score de 2,66, mais les « points noirs » et « tronçons à améliorer » sont toujours les mêmes. La question sur l’amélioration ou la dégradation de la situation depuis deux ans ne montre pas d’évolution notable: plus de la moitié des